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IC 93 : Fonctionnaires, syndicalistes, jeunes en lutte

mercredi 1er juillet 2009

DANS L’ŒIL DU CYCLONE RÉPRESSIF

Ils ont en commun de déranger le pouvoir capitaliste : les fonctionnaires refusent que les services publics soient privatisés ; les travailleurs du privé refusent la casse de l’emploi ; les syndicalistes les plus combatifs refusent que les salariés soient les victimes des fauteurs de crise ; les jeunes lycéens et étudiants en lutte refusent que leur avenir soit sacrifié sur l’autel des profits.

Pour contrer ce front du refus, le gouvernement sarkozyste active tous les leviers de son appareil de domination au service de la classe capitaliste.

Sur le plan institutionnel, il renforce encore le pouvoir quasi monarchique du Président, avec des députés et sénateurs réunis en Congrès à Versailles le 22 juin, pour écouter pieusement SARKOZY leur dicter sa loi.

Sur le plan législatif, il organise la casse de la Fonction publique, en faisant voter le 7 juillet 2009 une loi dite « de mobilité » qui va permettre de licencier les fonctionnaires considérés comme « en surnombre » (34 000 postes à supprimer en 2010 !) ou trop contestataires, et qui va généraliser la précarité à grande échelle, notamment avec le recours aux agences d’intérim. Sur le plan idéologique, il entretient, avec ses médias, la permanence d’un discours sécuritaire et criminalisant, destiné en fait à construire un sentiment d’insécurité, pour prévenir les révoltes contre l’ordre établi. Ainsi, un groupe de jeunes anarchistes, à Tarnac, devient-il une « association de dangereux terroristes » ; ainsi, les collégiens et lycéens deviennent-ils des délinquants en puissance, à placer sous le contrôle de portiques, de vidéosurveillance et de policiers.

Enfin, la répression administrative, policière et judiciaire s’abat chaque jour un peu plus sur « tout ce qui bouge » : des profs « désobéisseurs » lourdement sanctionnés, aux 28 syndicalistes de l’USTKE condamnés le 29 juin à de la prison pour avoir défendu les salariés de Air Calédonie, en passant par les dizaines de manifestants, notamment étudiants et lycéens, ou grévistes défendant l’emploi et leur pouvoir d’achat, victimes de violences policières et accusés par les tribunaux de « rébellion contre agent de la force publique » (sic !).

Mais la force brutale qu’exerce ce pouvoir révèle aussi sa faiblesse : les masses en mouvement lui font peur, surtout si, conduites par un véritable Parti communiste, elles décident d’en finir avec le vieux monde capitaliste. Et c’est à cela que travaille l’URCF !