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Le Capital contre le régime des retraites : on ne négocie pas...

juin 2010

... On le combat !

Il ne se passe pas un seul jour sans
que les medias - aux ordres - ne
répercutent les propos gouvernementaux
et patronaux sur la contreréforme
du financement des retraites, ne
rabâchent qu’il est « urgent, nécessaire,
indispensable, vital, fatal, inéluctable,
incontournable »... de réformer le régime
des retraites, qu’il va falloir que les travailleurs
se sacrifient au nom de la rigueur,
de l’austérité et bien sûr, pas un
mot sur les actionnaires qui s’enrichissent
grâce à eux, grâce à ces créateurs de richesses
sans lesquels, rien, mais rien, ne
leur permettrait de s’enrichir.

Ah, si ! Au moment où nous écrivons ces
lignes, une avancée de taille est annoncée
 : il paraîtrait que l’on va taxer les
hauts revenus et le Capital ? Quel sacrifice
 !

La pilule va être tellement amère que le
gouvernement fait croire, par ce moyen,
qu’on va faire partager l’effort par tous et
faire payer le Capital. Dans la réalité, ces
mesures insignifiantes ne sont qu’un
trompe-l’oeil pour faire passer la mesure
principale, la remise en cause du droit à la
retraite à soixante ans (et cinquante cinq
pour les métiers pénibles). Et pendant ce
temps-là, que font les syndicats censés les
représenter les droits des travailleurs ?

Mais, disent-ils, nous négocions en tant
que « partenaires sociaux ».

Voyons cela de plus près :

Pour la direction de la CGT, la négociation
est l’unique solution ! Mais, peut-on
négocier sans un rapport de force ? ou en
arrêtant la grève ? On ne négocie pas à
froid, mais à chaud et en maintenant la
pression, sinon SARKO ne lâchera rien.

Pour la CFDT, le stylo à la main, elle est
toujours prête à signer pour les reculs des
acquis.

Pour FO, fidèle à elle-même, systématiquement
dès qu’elle le peut, elle divise le
mouvement syndical, l’élan d’unité des
travailleurs (comme par exemple son
appel isolé à la grève générale).

Le syndicalisme d’aménagement et d’accompagnement,
pour sa part, refuse d’organiser
la mobilisation de tous les travailleurs,
au prétexte que la grève générale ne
se décrète pas. Ce sur quoi nous sommes
bien sûr d’accord, mais elle se CONSTRUIT,
avec le TOUS ENSEMBLE ET
EN MÊME TEMPS, que les travailleurs
revendiquent et qui sera la seule BONNE
réponse de classe aux attaques sans précédent
du Capital contre le monde du
travail. Seuls des militants de la CGT, de
Solidaires, de la FSU, sur une base de
lutte de classe, s’opposent à la remise en
cause des acquis sociaux et proposent
l’organisation de la grève générale.

Mais, pour l’éviter et calmer les travailleurs,
les bureaucraties syndicales réformistes
organisent de temps en temps de
rares journées de grèves exutoires : chacun
son tour, aujourd’hui les retraités,
demain les enseignants, après-demain les
hospitaliers, etc. Journées sans lendemain,
qui évidemment ravissent le patronat
toujours inquiet du développement
des luttes.

« Ah, heureusement que l’on n’a pas
une CGT comme en 1968
 », exulte Fillon.
La lutte peut être victorieuse,
comme l’a été celle contre le Contrat
Première Embauche (le CPE).

En Grèce, le PAME lance un appel
à la création d’un Front Populaire des
Travailleurs européens pour résister et
contre-attaquer.

Le Capital, qui s’attaque de manière
brutale, sauvage, frontale, cynique,
au régime des retraites, doit recevoir la
réponse qu’ il mérite, c’est-à-dire son
renversement par les travailleurs qui
s’approprieront les grands moyens de
production et d’échanges pour avoir -
enfin - des lendemains qui chantent.

Préparons le combat de classe :
notre ennemi, c’est le Capital !