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Sur le front des luttes (mars - avril 2011)

avril 2011

Les luttes continuent pour les salaires et
les conditions de travail, contre la précarité
et la répression patronale. Elles doivent
s’unir au niveau national et rencontrer
la solidarité de la population.
L’URCF appelle partout à soutenir les luttes,
à s’auto-organiser, pour faire vivre
l’anticapitalisme en action. Pour plus d’informations,
consulter le site Internet
www.urcf.fr

Plysorol (Bois, Calvados)

À Lisieux, les salariés licenciés de l’usine de contreplaqués
Plysorol, rachetée par un capitaliste libanais après avoir été
mise sous la coupe d’un capitaliste chinois nommé Zhang
Guohua, avaient occupé le site pour exiger le versement de
leur solde de tout compte et une prime complémentaire de
licenciement. L’URCF considère que les sections syndicales
doivent organiser le combat pour le maintien de l’entreprise
et des emplois, y compris en s’emparant de l’entreprise.

Aéroport de Lyon

Les travailleurs au sol d’Air France à l’aéroport de Lyon ont
également débrayé contre le projet de confier le traitement
des bagages à un sous-traitant. Contre le sous-effectif permanent
et l’emploi précaire, les travailleurs doivent s’unir pour
exiger des embauches en CDI et s’opposer à tout licenciement,
qu’il s’agisse de fin de CDD, de mission d’intérim ou
de départ “volontaire”. Les sacrifices imposés, sous prétexte
de sauver la compétitivité et face au chantage à la fermeture,
doivent rencontrer une opposition radicale.

La Poste

Parallèlement, la répression continue contre les délégués
combatifs. Ainsi, la DOTC de Paris a infligé une mutation
d’office à la camarade déléguée CGT de Paris-11 Maria
Traoré. Des mouvements de grève et de résistance se multiplient
dans de nombreux départements (13, 33, 75, 92...)
contre la répression et les réorganisations. L’URCF soutient
les luttes des postiers et appelle à les généraliser et les populariser
auprès des usagers et travailleurs. Le tract de soutien à
Olivier Rosay (Voir IC n° 102) est diffusé à l’intérieur de la
Poste comme à l’extérieur. Ces luttes doivent être popularisées
pour percer le mur du silence médiatique.

Dockers

La lutte des travailleurs des ports et docks, commencée au
mois de janvier, visait à s’opposer à la remise en cause par le
pouvoir d’un accord sur la pénibilité du travail, qui permet de
partir à la retraite jusque cinq ans avant l’âge légal. Des grèves
ont eu lieu dans plusieurs ports (le Havre, Marseille,
Saint-Nazaire, la Rochelle...), provoquant la fureur des patrons,
des politiciens bourgeois et de leur presse. Les travailleurs
ont bien compris que l’ennemi ne céderait que devant le
blocage de ses profits. Ils ont utilisé les formes de luttes correspondant
aux possibilités de chaque catégorie : grève, travail
“dans le strict respect des règles de sécurité”, jusqu’au
refus des heures supplémentaires pour ceux qui ne pouvaient
participer au blocage. À Marseille, les dockers ont fait grève
le 15 janvier, puis les autres agents portuaires le lendemain.
Ainsi, un mouvement efficace et de longue durée a été possible.
Si les travailleurs du secteur portuaire savent faire vivre une
tradition de luttes pour les salaires, les conditions de travail,
contre le dumping social, ils doivent aussi veiller à ce que
leurs syndicats rejettent les plans patronaux de “réforme des
ports” qui va transférer certains métiers au secteur privé et
liquider les statuts. Dans cette juste lutte des travailleurs portuaires,
nous appelons à rejeter toute illusion sur l’État capitaliste,
et à vaincre l’isolement de la lutte orchestré par les directions
syndicales d’aménagement.

Commission ouvrière