Hommage au Commandant Cano, dirigeant des FARC, assassiné

Le commandant Cano, commandant des FARC, de Colombie est mort !

Le camarade commandant Cano, dirigeant des FARC de Colombie, a été assassiné lors des bombardements intensifs des régions libérées du pays, par l’aviation en étroite relation avec le dispositif militaire nord américain.

Successeur des chefs légendaires du plus vieux mouvement de guérilla de l’Amérique latine, Marulenda et Jacopo Arenas, le camarade Cano était reconnu comme un des intellectuels révolutionnaires les plus prestigieux du continent. A plusieurs reprises, il avait avancé des propositions de paix constructive, dans un pays ravagé par la guerre civile sanglante que mène depuis plus de soixante ans l’oligarchie colombienne, en étroite relation avec l’impérialisme états-uniens. Cette oligarchie, qui assassine les dirigeants syndicaux, les personnalités progressistes, les paysans qui luttent pour leurs droits à la terre, les étudiants, n’est en rien intéressée par la cessation des hostilités dont elle porte depuis 1948 la seule responsabilité, car la paix passe nécessairement par la satisfaction des revendications populaires. Elle préfère entretenir des liens étroits avec le narcotrafic qui gangrène toute la vie politique et sociale colombienne, et vendre le pays à l’encan au profit des multinationales en particulier yankees.

L’URCF s’incline devant le martyr révolutionnaire, le combattant de la démocratie et du socialisme. Elle réaffirme son soutien politique au combat des FARC et des forces qui mènent une dure bataille, souvent périlleuse, pour l’indépendance nationale et la paix. Depuis les années soixante, les FARC ont surmonté de nombreuses épreuves grâce à leur immersion dans le mouvement populaire et la rigueur de leur analyse marxiste-léniniste. Il en sera aujourd’hui comme hier. Le combat des FARC sera victorieux parce que ce combat est juste, parce qu’il est l’avenir de l’Amérique latine au même titre que la révolution cubaine et le processus révolutionnaire vénézuélien.

Paris, le 14 novembre 2011