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Corée : Non au "deux poids, deux mesures" !

dimanche 3 février 2013

Le 12 décembre 2012, la République Populaire de Corée (RPDC), après un essai infructueux au mois d’avril 2012, lançait son premier satellite artificiel avec une fusée qui lui était propre. Ce satellite et son lanceur représentent une avancée majeure de la science et de la technique pour un pays comme la RPDC. Les autorités nord-coréennes ont annoncé qu’il s’agissait d’un programme purement pacifique. Après avoir nié le succès du lancement et de la mise en orbite, les Etats Unis et leurs alliés, dont la France, contraints de le reconnaître, ont engagé une campagne hystérique accusant la RPDC de menacer la paix et la sécurité tant en Asie du Nord-Est qu’au plan mondial, et ont fait voter au Conseil de sécurité des Nations Unies une résolution portant condamnation de la RPDC et aggravant les sanctions qui pèsent déjà sur cette dernière, pour des motifs tout autant illégitimes d’ailleurs qu’aujourd’hui. Cette résolution ne fait qu’envenimer la tension. Le 29 janvier 2013, la Corée du Sud, alliée des Etats Unis, a elle aussi envoyé un satellite artificiel, rejoignant ainsi le club des nations qui participent à la conquête de l’espace : la Russie, les États-Unis, la France, le Japon, la Chine, la Grande-Bretagne, l’Inde, Israël, l’Iran et la Corée du Nord. Mais cette fois-ci, les puissances occidentales, ne tarissent pas d’éloge devant ce lancement. Aucune résolution du Conseil de sécurité n’est à l’ordre du jour ! Pas plus d’ailleurs que lorsqu’il s’est agi de l’Etat qui a le triste privilège d’être celui qui bafoue, et proclame qu’il va bafouer encore, les résolutions des Nations Unies depuis sa création en 1948, l’Etat d’Israël ! C’est donc bien la RPDC qui est visée, parce que c’est un des Etats qui a mis à genoux l’impérialisme américain en 1953, parce que c’est un Etat qui affirme ces choix socialistes, qui défend de manière sourcilleuse son indépendance et qui milite à chaque instant pour la réunification pacifique et indépendante de la nation coréenne contre la division imposée dès 1945 par l’impérialisme américain.

L’URCF réaffirme sa solidarité militante avec la RPDC, et proteste contre l’adoption de la résolution anti nord-coréenne du Conseil de Sécurité de l’ONU. Elle réaffirme le droit légitime de chaque Etat à mener la politique scientifique qu’il choisit pour son développement. Elle condamne les prétentions des Etats-Unis, de la France et de l’Otan, à vouloir s’arroger le droit de contrôler le développement scientifique et technique des nations indépendantes pour préserver leurs avancées dans ces domaines et pouvoir dicter leurs volontés. Si aujourd’hui la paix mondiale est menacée, ce n’est pas par la RPDC, mais par l’OTAN et ses membres qui, comme la France, participent à la guerre en Afghanistan, au Mali et rêvent d’en découdre avec la Syrie après avoir détruit la Libye.

Paris, le 30 janvier 2013