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À propos du 70ème anniversaire de la bataille de Stalingrad

dimanche 10 février 2013

Le 2 février 1943, le Maréchal Von Paulus, représentant l’armée nazie et ses alliés, capitulait devant l’Armée Rouge à Stalingrad après une bataille qui durait depuis près de 5 mois. Cette victoire soviétique devait porter un coup décisif aux agresseurs hitlériens. Elle eut une répercussion politique immédiate : dans toute l’Europe occupée, les peuples relevèrent la tête, et la Résistance à l’occupation et aux régimes de marionnettes mis en place ou protégés par les nazis prit de l’ampleur et s’élargit. À partir de ce moment, Hitler ne put jamais reprendre l’initiative militaire et la longue marche vers la libération de l’Europe et de Berlin commençait.

L’URCF salue en cet anniversaire la mémoire des combattants soviétiques tombés et exprime sa gratitude au peuple soviétique à son Parti communiste pour leurs sacrifices pour la liberté des peuples et en particulier du peuple de France. L’URCF tient tout particulièrement à saluer le rôle du camarade Staline pendant cette période qui, à la tête du gouvernement et de l’armée, mena avec détermination la politique qui conduisit à la victoire soviétique dans la Seconde Guerre Mondiale, faisant la démonstration de la supériorité du socialisme sur le capitalisme.

À notre époque, où de l’extrême droite aux révisionnistes et opportunistes du Parti de la Gauche Européenne, - dont le PCF et le Parti de gauche, pour la France, SYRISA pour la Grèce, Gauche Unie pour l’Espagne, Links Partei pour la RFA … sont des composantes maîtresses - en passant par la social-démocratie, on renvoie dos à dos le fascisme et le communisme, Stalingrad est là pour rappeler que ces messieurs et dames ne peuvent proférer leurs calomnies dans leurs langues et jouir des quelques libertés démocratiques qui nous restent, que parce que l’Union Soviétique, le premier pays socialiste de l’histoire sous la direction de Staline, a vaincu la « bête immonde ».

Le 2 février 2013, l’URCF avait accepté de participer à un meeting organisé par le PRCF place de Stalingrad à Paris, et ce malgré le fait que nous considérons que de telles initiatives politiques devraient faire l’objet d’une préparation commune, pour en déterminer le contenu politique, ce qui n’était pas le cas. Mais quelle ne fut pas la surprise de notre représentant au meeting, de voir à son arrivée des dizaines de militaires russes dans leurs uniformes (attachés à la représentation militaire de l’ambassade de Russie) et de membres du corps diplomatique. Pour nous communistes, célébrer Stalingrad, ce n’est pas célébrer une alliance franco-russe à l’occasion de la guerre. Nous ne célèbrerons pas la bataille des Lacs de Mazurie de 1914 pendant la guerre impérialiste de 1914-1918 ! La représentation militaire russe à Paris, l’ambassade de la Russie de Poutine, successeur d’Eltsine, sont les représentants, qu’on le veuille ou non, des vaincus de Stalingrad, qui au-delà de la politique proprement nazie, incarnaient la volonté du Capital monopoliste international d’en finir avec le socialisme.

L’attentisme des USA et de la Grande-Bretagne avant Stalingrad, comme après jusqu’en 1944, est significative de ce point de vue, tout comme la politique de récupération systématique des cadres nazis et fascistes recyclables dès 1945 en vue de continuer la lutte contre le socialisme. Cette ambassade est celle des criminels contre-révolutionnaires qui ont massacré près de 1500 personnes en 1993 dans les locaux de la Douma. Ce sont les représentants des pilleurs des richesses du peuple, qui mènent une campagne systématique contre le socialisme pour en effacer la mémoire. Ce sont les représentants d’un gouvernement qui fabriquent des faux, dans la foulée de Goebbels, pour attribuer au gouvernement soviétique les crimes des nazis contre les prisonniers polonais à Katyn ! Ce sont les représentants d’un gouvernement qui réprime les communistes et le mouvement syndical, qui triche aux élections, qui édicte des lois scélérates pour empêcher nos camarades du Parti Communiste Ouvrier de Russie de s’y présenter. Il ne saurait par conséquent être question de commémorer la bataille de Stalingrad à la manière d’Anciens Combattants, ou comme devrait le faire le gouvernement français. C’est la raison pour laquelle le camarade Cukierman a fait savoir à la direction du PRCF, que l’URCF ne prendrait pas la parole et qu’elle se retirait de la manifestation.

L’URCF réaffirme qu’elle est favorable à l’unité d’action des communistes aujourd’hui dispersés dans plusieurs groupes ou organisation. Dans cette perspective, dans le respect des positions de chacun sur ce qui fait divergence, l’URCF reste ouverte à toute proposition d’action commune ou convergente et renouvelle ses propositions jusqu’ici repoussées par la direction du PRCF.

Paris, le 10 février 2013