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Mort de Rémi Fraisse : déclaration de l’URCF

mercredi 29 octobre 2014

Dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014, le jeune (21 ans) militant écologiste Rémi Fraisse a été abattu par une « explosion » dans le haut du dos, provoquée par une grenade offensive contenant du TNT, c’est-à-dire une véritable arme de guerre utilisée par la gendarmerie mobile.

L’URCF exprime ses condoléances et sa solidarité à la famille de Rémi, qui a porté plainte pour « homicide volontaire ».

L’URCF condamne la violence d’État et celle du gouvernement Hollande/Valls, qui s’exprime par le recours à des grenades offensives, paralysantes, et tasers dont la dangerosité est prouvée depuis longtemps et disproportionnée. La recherche du profit à tout prix, appuyée par les gouvernements de droite ou de « gauche », se traduit par le refus de toute véritable concertation avec les populations concernées, par le « passage en force » qui suscite colère et manifestations.

Un rapport d’experts, commandité après le commencement du chantier (!), établit que «  le choix du barrage de Sivens en travers de la vallée a été fait sans réelle analyse des solutions alternatives possibles avec une évaluation contestable des besoins réels  ».

Il aura fallu la mort tragique de Rémi pour que Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, organise une table ronde avec tous les intéressés, mais sans consulter l’ensemble de la population locale.

L’URCF appelle l’opinion démocratique à faire grandir une double exigence : que l’enquête aboutisse, sans entraves d’aucune sorte, à établir qui a tiré, mais détermine aussi les donneurs d’ordre et leurs responsables : qui a autorisé l’usage de véritables armes de guerre lors de la manifestation de samedi dernier ?

Le ministre de l’Intérieur a suspendu l’usage des grenades offensives ; c’est trop peu et trop tard ; l’opinion démocratique doit se mobiliser pour l’interdiction absolue de l’usage des grenades offensives, paralysantes et autres tasers, par les forces de l’ordre.

L’URCF

Le 29 octobre 2014