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La situation politique à 100 jours des régionales

mardi 1er septembre 2015

Nous sommes à 100 jours des élections régionales qui vont
avoir une importance capitale comme l’a montré notre Bureau
National réuni le 26 août (lire le rapport et le compte rendu de
la discussion publiés le lendemain).

Avec ces élections dont le but est de d’appliquer en France de
nouvelles lois dites « européennes » ils veulent réduire encore
plus les droits acquis des salariés et du peuple dans tous les
domaines pour baisser par tous les moyens le « coût du
travail » cause de tous les maux, un rapport de l’institut officiel
Montaigne résume bien ce qu’il s’agit de faire : laisser les
dirigeants d’entreprises et les « partenaires sociaux » négocier
leur propre temps de travail, leurs contrats et motifs de
licenciement etc. A son Université d’été du MEDEF, Pierre
GATTAZ s’est déclaré rassuré des dernières déclarations de
Hollande, de Sapin ou de Macron. « Nous pouvons agir au
niveau de l’Etat comme dans nos entreprises » a-t-il ajouté en
demandant une fois de plus de supprimer « des
réglementations de l’emploi et du travail trop complexes » (on
voit lesquelles). On devine derrière tout ça ce qu’ils veulent
faire de nos droits acquis et libertés essentiels.

Valls a devancé leurs attentes. Bruyamment applaudi, il leur a
proposé à Jouy en Josas de « simplifier, lever les blocages et
libérer les potentiels de développement économique partout où
c’est possible ». Chaque année le gouvernement fait plus de
250 milliards de cadeaux aux grands groupes capitalistes
(exonérations de cotisations fiscales, cadeaux fiscaux, pacte de
responsabilité). De plus, il sait pourtant qu’il y a chaque année
80 milliards d’évasion fiscale et 600 milliards d’avoirs français
dans les paradis fiscaux. Qu’attend-il pour intervenir ? Rien ne
devrait l’empêcher de le faire s’il n’était pas depuis toujours au
service du capital. Et dire qu’en 2012, le PS et son candidat
Hollande juraient de le combattre ! La cote de Hollande baisse
rapidement. Les maîtres de l’industrie et de la finance
envisagent même un changement de l’équipe gouvernementale
actuelle pour mettre en place une nouvelle équipe politique à
leur service.

Pour Mélenchon rien ne presse, il espère néanmoins « après la
poursuite des discussions pour les régionale, déboucher sur
l’adoption d’un label commun ». Lequel, avec qui ? Pas un mot
sur les mesures politiques indispensables contre le capital et sa
mainmise sur les richesses.

De son côté le PCF réfléchit encore sur « le nouveau projet
solidaire et démocratique dont la France à besoin ». Il vient
d’annoncer qu’un texte sera discuté jusqu’à une convention
nationale au printemps 2016, près de 6 mois après les élections
régionales de décembre 2015 !

Comme prévu les Ecologistes se déchirent une fois de plus.
Avec lesquels faut-il s’allier pour avoir une chance d’être élu ?
Les places seront chères.

Les Républicains (sic) de Sarkozy et les différents partis
« centristes » manoeuvrent de leur côté pour avoir le plus
possible de direction de régions.

Comme prévu la politique menée par le Parti socialiste et ses
alliés, comme celle de ses prédécesseurs, nourrit le
développement du Front National qui se tient aux aguets dans
l’attente des élections de décembre prochain. Aujourd’hui les
médias consacrent une place énorme à Marine Le Pen et aux
siens. Demain il faudra des remplaçants au PS au pouvoir actuellement. Et le capital aide le FN à cette éventualité. Car le
FN est le 3
ème
fer au feu du capital. Sa politique de
« dédiabolisation » ne doit pas nous faire oublier que le FN est
pour la suppression des 35h. qu’il demande la diminution des
charges pour les entreprises, que Marine Le Pen a déclaré : il
s’agit avant tout de « conserver un système ni ultra-libéral ni
anticapitaliste… Il faudra mêler de manière équilibrée le capital
humain et le capital financier ». On attendra longtemps que ce
parti propose la moindre mesure contre le capitalisme et en
faveur du peuple. Le FN se garde bien de vouloir mettre en
cause le capital où que ce soit.

A 100 jours de ces élections régionales, aucun des partis
en place ne fait de proposition qui s’oppose à la
politique actuelle. Toutes les grandes questions qui
conditionnent l’avenir immédiat de notre pays, du
peuple, sont soigneusement effacées. Ils sont tous
d’accord, leur seul problème c’est de faire passer leur
politique.

Seul notre parti a des propositions pour changer la
situation, il trace une perspective de changement qui en
finisse avec ce système. Nous développerons nos
propositions dans les prochains articles

Nous vous informerons de tout ce qui se passera au sujet de
ces élections.

Nous vous invitons à participer la

grande réunion politique qui aura lieu

le 7 novembre à Paris