Elections Régionales : Nord-Pas de Calais, Picardie, Entre gens de bonne compagnie

Europe 1, I-Télé, la Voix du Nord ont organisé un débat récemment entre trois candidats de la région Nord/Pas-de-Calais, Picardie : Pierre de Saintignon (PS), Xavier Bertrand (les Républicains), Marine le Pen (FN).

La région compte 6 millions d’habitants, 720.000 personnes sont au chômage, 12,5% de sa population !

L’existence de tels débats ne rassemblent que « les candidats donnés en tête par les sondages  » ; les instituts de sondage, tous aux mains des monopoles, privilégient les candidats des partis défenseurs et gestionnaires du capital.

Pendant les deux heures qu’a duré cette émission, les auditeurs ont entendu un échange de coups bas et d’attaques personnelles qui n’ont pas masqué le vide de leurs propositions.
Au-delà des invectives, les trois candidats ont prouvé que tous s’inscrivaient dans la stratégie de défense et de développement du système capitaliste.
Tous se revendiquent de la réforme territoriale faisant de la région, en dépendance avec l’UE, le lieu de la stratégie économique en place du cadre national, y compris Marine Le Pen qui disait autrefois que les «  régions ne servaient à rien ».

Les trois candidats défendent à fond les aides publiques aux entreprises et ils veulent faire baisser le « coût » du travail pour accroître les profits capitalistes.

Marine Le Pen veut « aider les entreprises ». Elle se prononce « contre la loi sur le détachement des salariés à l’échelle de l’UE qui organise l’embauche de travailleurs étrangers qui acceptent des bas salaires ». Alors qu’elle sait très bien que c’est le patronat qui organise la concurrence entre salariés et embauche au prix de vente le plus bas de la force de travail. Elle divise les rangs des travailleurs entre « étrangers » et Français, ce qui ne profite qu’à la classe capitaliste.
Elle propose que la région subventionne les entreprises pour assurer « la préférence nationale », une partie des salaires et des investissements serait financée par l’argent public, là aussi un seul gagnant le capital !
Elle préconise le non remplacement de tous les fonctionnaires territoriaux partant en retraite, Elle veut organiser des mutations pour « faire des économies budgétaires » ! C’est précisément la continuité de la politique menée sous Sarkozy et Hollande.
Toutes ses idées s’inscrivent dans la stratégie prônée par le MEDEF. Elle est bien le 3ème fer au feu du capital.

Le candidat du PS fait état de sa connaissance des 551 chefs d’entreprise de la région, « avec lesquels (il) œuvre au développement du territoire », il fait leur éloge (et le sien), « ensemble on a créé 200 000 emplois (Pierre de Saintignon compte aussi les apprentis, les emplois temporaires et précaires)). Pour ne pas être de reste, il ajoute « je connais tous les syndicalistes et travaille avec eux ».

Xavier Bertrand manie tout pareillement les promesses : « je vais créer 60 000 emplois d’ici septembre », sans évidemment dire comment. Lui aussi appelle « à ne plus pressurer (sic) les entreprises  », s’affirme « vouloir être le VRP des entreprises pour les défendre dans l’UE ».

Sur la migration, aucun candidat n’analyse les sources de ce phénomène. Notre parti révolutionnaire -Communistes- situe l’origine de la poussée migratoire dans le système capitaliste lui-même.
Les États capitalistes organisent des guerres pour le partage des ces régions entre grandes puissances. Les conséquences sont dramatiques pour les populations, beaucoup de survivants sont obligés de fuir ayant tout perdu. Les États nationaux Irakien, Libyen, Syrien sont dépecés mais les multinationales bénéficient d’une main d’œuvre qualifiée qui acceptera des bas salaires. C’est le sens de l’ouverture faite par Merkel.
P. De Saintignon appelle « à faire preuve d’humanité  », il évoque la souffrance des migrants, mais une phrase révèle sa philosophie : «  Il faut les reconduire avec humanité » !
M. Le Pen veut la « tolérance zéro » et la « reconduite aux frontières ». Elle critique les associations de solidarité avec les réfugiés et annonce « supprimer toutes leurs subventions ».
X. Bertrand dans sa surenchère avec le FN va plus loin et explique qu’ «  il déploiera l’armée pour sécuriser Calais  » ! Bien sûr aucun des trois candidats ne rappelle les responsabilités de l’État capitaliste français et de ses interventions militaires dans l’exode le plus massif depuis la seconde guerre mondiale.

Le Parti Républicain, le Parti Socialiste, le Front national se situent tous les trois dans la même offre politique, celle d’appliquer avec zèle la stratégie capitaliste, d’où le recours aux attaques, promesses sans fondement », pour tenter de se différencier.

Le Front de gauche se contente de parler.

Notre Parti révolutionnaire-Communistes- est au service de la classe ouvrière et du peuple. Les moyens financiers existent (275 milliards d’aides publiques au capital, exonérations de 50 milliards…) pour imposer par nos luttes et grèves des reculs au patronat et au gouvernement.

Aux élections régionales, le vote COMMUNISTES sera le seul moyen de dire NON à cette politique, de donner un sens à la colère et au mécontentement des travailleurs et du peuple. Au second tour évidemment nous n’appellerons à voter pour aucun des autres partis. Nous serons le seul Parti à montrer que le capitalisme est la source de tous les maux, les seuls à être porteur d’un changement révolutionnaire de société visant à abattre le capitalisme !