Accueil > Documents URCF > DE LA COORDINATION COMMUNISTE À L’URCF À TRAVERS INTERVENTION COMMUNISTE
DE LA COORDINATION COMMUNISTE À L’URCF À TRAVERS INTERVENTION COMMUNISTE
septembre 2010
Quand commencer le combat interne
organisé, quand les éléments
révolutionnaires d’un parti
communiste sont confrontés à la victoire de
l’opportunisme ?
Opportunisme du PCF
qui se prétendait mode de pensée théorique
et pratique, et se traduisait par l’abandon et
le rejet des principes du communisme
scientifique fondés par Marx, Lénine et
leurs disciples.
En décembre 1991, sans doute la naissance
de la Coordination communiste fut-elle
trop tardive, après des décennies de domination
révisionniste, mais elle eut le mérite
de fédérer les opposants à l’opportunisme
et de regrouper des militants à l’échelle du
pays et pas simplement quelques individus.
Ainsi se sont organisés des camarades dont
l’attachement à leur Parti et à la discipline
prolétarienne étaient si profonds ; ces militants
étaient parvenus pourtant à la compréhension
qu’il fallait se structurer pour
dénoncer la ligne générale révisionniste et
ses dirigeants.
La Coordination et « IC »
noyau de l’opposition
La Coordination, structure transitoire, eut
d’importants mérites. Elle permit la
connaissance et le regroupement de militants
restés communistes et rapprochés les
uns des autres autour d’une « déclaration
de principes ».
Dès sa création, la nécessité d’un journal
fut pensée comme base pour regrouper et
conscientiser toujours plus de militants.
Ce fut tout d’abord le Bulletin Coordination
communiste ; puis, à partir de 1994, le
journal Intervention Communiste,
« organisateur collectif » de notre combat.
« IC » avait pour mission de montrer que la
« mutation » du PCF conduite par Hue
débouchait sur un PCF totalement socialdémocratisé.
Cette mutation parachevait les abandons
d’identité et de pratique révolutionnaires,
revendiqués avec force par les Hue,
Braouezec, Buffet, Lazard …
« IC » combattit à « boulets rouges » la
ligne révisionniste caractérisée entre autres
par les positions suivantes :
abandon du marxisme comme « guide
pour l’action »
abandon du socialisme (et de la Révolution)
comme objectif révolutionnaire
et alternative anticapitaliste
au profit du très nébuleux dépassement
du capitalisme, réforme
après réforme
abandon et reniement de la défense de
l’URSS et des démocraties populaires
vaincues par la contrerévolution.
Du 28ème au 30ème Congrès du PCF, IC devint
la tribune de discussion des véritables
communistes pour élargir l’influence de la
Coordination. À cette phase d’organisation,
IC ne pouvait manquer de refléter les opinions
diverses, voire les divergences existantes
dans la Coordination : ce qu’elle
gagnait en « largeur », elle le perdait sans
doute en efficacité dans le sens d’une véritable
unité de combat.
En 2000, les divergences débouchèrent sur
la rupture entre la majorité (l’actuelle
URCF) et la minorité qui fonda plus tard le
PRCF. Divergence autour de la finalité de
la lutte oppositionnelle dans le PCF. La
majorité jugeant que pour faire naître un
véritable PC, il fallait une organisation
indépendante du PCF, travaillant prioritairement
dans la classe ouvrière et les entreprises.
Cette scission dans la Coordination, si elle
fut surmontée arithmétiquement, traduisit
cependant une perte de dynamique du mouvement
communiste français.
IC – organe de l’URCF
Intervention Communiste, restée aux mains
de la « majorité » de la Coordination, allait
voir modifier et élargir ses tâches.
Cette étape se concrétisera par la naissance
de l’URCF, dont IC devient l’organe. Quelles
sont ces transformations ?
C’est tout d’abord la transition d’un journal
d’opposition dans le PCF à un journal qui
analyse les événements à la lumière des
positions d’une organisation indépendante.
Pour cela, IC suivit les enseignements de
Lénine sur la presse communiste. Pour
fonder un Parti communiste réellement
révolutionnaire, Lénine écrit :
« Le point de départ de notre activité, le
premier pas pratique vers la création de
l’organisation désirée, enfin, le fil essentiel
dont nous puissions nous saisir pour développer,
approfondir et étendre sans cesse
cette organisation, doit être la fondation
d’un journal politique pour toute la Russie
».
La tâche du Comité de rédaction d’IC fut
donc de veiller à élaborer ce journal reflétant,
non plus le point de vue d’un tel ou un
tel, mais la ligne adoptée par l’URCF à ses
Congrès, en prenant appui sur les documents
théoriques : « 200 Thèses »,
« Tactique et Stratégie », « Programme de
l’URCF ».
IC est donc un organisateur collectif de
notre combat mais aussi dans les manifestations,
un outil de conscientisation révolutionnaire
et d’agitation à travers toutes les
luttes revendicatives et démocratiques.
Que de chemin parcouru pour arriver au
numéro 100, pour un journal financé exclusivement
par les abonnements et les ventes,
sans aides financières d’aucune sorte…, ce
qui menacerait notre indépendance, écrit,
corrigé, envoyé par les seuls militants.
Bon anniversaire, et que chaque lecteur
sache que l’URCF n’aura de cesse d’améliorer
son journal pour servir le combat
pour la création du Parti, l’unité des communistes,
la révolution, le socialisme, l’internationalisme
prolétarien.