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3ème Congrès de l’URCF : Unis, offensifs, conquérants !

janvier 2011

Le troisième Congrès de
l’URCF s’est déroulé les 20
et 21 novembre dans le
contexte d’un affrontement de classe
majeur entre les forces du Capital et
les travailleurs.

Les délégués ont
adopté la ligne contenue dans le rapport
d’activité du Secrétaire Général
Jean-Luc Sallé. Les délégués ont aussi
examinés le tome II des thèses, composés
de textes rédigés par plusieurs
camarades et sur lesquels la discussion
a duré plus d’un an. Ces textes
portant sur l’Etat, l’impérialisme, la
démocratie, la crise, l’éducation, la
construction du parti... ont permis
d’approfondir la réflexion collective
sur la situation actuelle, les perspectives
de la construction du Parti et de la
révolution.

La discussion a permis d’affiner notre
analyse, sur la base du matérialisme
historique, du capitalisme, de sa crise,
ses instruments et modes de domination,
ses manifestations dans le domaine
idéologique. La crise mondiale
est celle du mode de production capitaliste
parvenu à son stade impérialiste
où “s’est affirmée la domination des
monopoles et du capital financier, où
l’exportation des capitaux a acquis
une importance de premier plan, où le
partage du monde a commencé entre
les trusts internationaux et où s’est
achevé le partage de tout le territoire
du globe entre les plus grands pays
capitalistes” (Lénine). Depuis la destruction
du camp socialiste par la
contre-révolution en URSS, le capitalisme
a étendu sa sphère de domination
à la quasi-totalité du monde et
dans tous les domaines de la vie
(travail, science, culture, éducation,
santé...). Par rapport à l’époque de
Lénine, le processus de cartellisation
s’est encore plus avancé par la globalisation
et la constitution de blocs impérialistes
dont les principaux sont les
USA et l’Union Européenne.

Les communistes de l’URCF combattent
l’ensemble du système impérialiste
mondial, ayant à sa tête les Etats-
Unis. En effet, la vie a démenti les
pronostics de ceux qui soutenaient
l’Union Européenne comme alternative
à « l’ empire ». L’U.E. est bien un
cartel impérialiste, tout aussi dangereux
pour la paix, la démocratie et le
progrès social.

La France, un des principaux pays
impérialistes, apparaît comme un des
plus grands exportateurs de capitaux
et figure en quatrième place parmi les
possesseurs des 500 premiers monopoles
mondiaux. C’est un impérialisme
prédateur et spoliateur qui s’enrichit
du pillage des pays semicoloniaux,
de la spéculation sur les
marchés financiers mondiaux. Son
caractère parasitaire se manifeste par
sa propension à investir là où il peut
tirer un profit immédiat et maximal,
quitte à sacrifier l’appareil productif et
les investissements pouvant être utiles
au développement du pays. C’est
consciemment et intentionnellement
que la bourgeoisie française s’inscrit
dans la construction européenne, déléguant
les droits souverains à des instances
non-élues aux ordres des représentants
des multinationales. En effet,
les principales décisions ne sont pas
prises au Parlement mais dans les
conseils d’administration des grandes
entreprises. C’est pourquoi l’analyse
du fonctionnement de l’Etat sous la 5e
République, où les monopoles dirigent
directement l’appareil d’Etat, est indispensable
pour ne pas se tromper et
semer des illusions.

Le pillage impérialiste permet, comme
l’a décrit Lénine, de dégager des surprofits
qui contribue à acheter la bureaucratie
“ouvrière” et, de ce fait,
maintient la domination
du réformisme dans le
mouvement populaire.

Or, la crise du capitalisme
rend impossible
toute politique réformiste,
par la relance de la
consommation par exemple.

Au contraire, c’est la
recherche du profit maximum
qui pousse la bourgeoisie
à procéder aux
contre-réformes qui vont
allonger la durée du travail
pour augmenter la
plus-value absolue. Ceci
explique la similitude de
plus en plus frappante entre le programme
et les discours du PS sociallibéral
et ceux de la droite UMP-MODEM,
et l’impuissance des partis
sociaux-réformistes.

Partant de ce constat, la tâche des
communistes est d’aller aux masses
pour arracher les travailleurs aux organisations
réformistes, leur permettre
d’imposer leurs revendications, de
faire grandir le courant révolutionnaire
liquidé par 40 ans de révisionnisme
du PCF et de renouer avec le
syndicalisme de lutte de classe. Dans
la continuité de la campagne
Accusons le capitalisme”, l’URCF
milite pour la création d’un Front
d’Alternative Populaire (FAP)
, sur la
base des revendications des travailleurs
et de leurs intérêts de classe,
excluant toute compromission avec le
PS. Ces revendications, reprises dans
le programme de l’URCF, portent sur
des aspects démocratiques, économiques
et politiques : abrogation de la 5e
République, proportionnelle à toutes
les élections, abrogation des lois racistes
et liberticides, retrait de la France
de l’Union Européenne, de l’OTAN,
nationalisation sans indemnités des
banques et des entreprises monopolistes
et retour au monopole public…

Ce Congrès vise à accélérer concrètement
le processus de construction du
Parti. Cela passe par la création de
nouvelles sections dans les entreprises
et les quartiers populaires, par la poursuite
des contacts, de la confrontation
idéologique et des initiatives unitaires
avec les autres groupes communistes
se référant au marxisme-léninisme,
par l’approfondissement des liens
avec les organisations de masse
(associations, syndicats). La présentation
de candidats à des élections cantonales
ou législatives est aussi un
moyen de porter sur la scène politique
la voix des travailleurs, en faisant
connaître notre programme.

Notre journal Intervention Communiste
doit être toujours plus l’outil du
développement et de la construction
du Parti communiste. Les positions
révolutionnaires qu’il expose sont,
nous le constatons, reprises de plus
en plus de délégués et de travailleurs,
y compris dans leurs tracts syndicaux
et politiques. L’augmentation de sa
diffusion par abonnement et vente
militante est un des objectifs principaux
de tout militant.

De nouveaux dirigeants ouvriers, employés,
jeunes, ont intégré le Comité
Central, qui a pour mandat le développement
des fédérations, la formation
des militants et de cadres capables
d’aller diffuser le marxisme-léninisme
dans la classe ouvrière et maintenant
fermement les principes idéologiques
de l’organisation.