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CES et CSI : l’analyse du PC grec

vendredi 30 avril 2010

NOTE D’INFORMATION DE LA SECTION INTERNATIONALE DU PARTI COMMUNISTE DE GRECE SUR LE ROLE DE LA CES ET DE LA CSI

L’URCF soutient résolument la lutte des travailleurs de Grèce et son mouvement gréviste contre les diktats de l’UE (et en particulier des impérialismes allemand et français) et du FMI dirigé par le social-démocrate Strauss-Kahn.

Nous publierons régulièrement des informations du PCG à la tête de la résistance contre la politique de trahison des intérêts populaires et nationaux.

Adresse aux partis communistes et ouvriers.

Le capital et ses gouvernements lancent dans toute l’Europe une nouvelle offensive en pleine crise économique capitaliste. La diminution drastique des salaires et des retraites, la mise en place de nouvelles taxes, le démantèlement progressif des systèmes de sécurité sociale et l’attaque contre le code du travail sont mis en avant dans le cadre de cette offensive. On défend ces mesures en prenant la crise comme prétexte et elles ne sont pas temporaires mais permanentes et elles ont été décidées, il y a des années sur la base des traités de l’UE, le premier étant le traité de Maastricht, et de la stratégie de Lisbonne (ratifiée par 13 gouvernements sociaux-démocrates et en France par le premier ministre Jospin et le président de la République Chirac. Note URCF).

Dans ces conditions les forces qui ont fait le choix de la compromission au sein du monde du travail, le mouvement syndical qui défend auprès des travailleurs une ligne de partenariat social et de collaboration de classe prétend hypocritement s’opposer à ces attaques et combattre leur mise en œuvre. Ces forces sont la CSI et la CES ainsi que les confédérations qui ont fait le choix de la compromission que sont la GSEE, la confédération des travailleurs du secteur privé en Grèce et l’ADEDY, la confédération des travailleurs du secteur public, qui ont participé officiellement aux discussions avec l’UE et les autres organisations impérialistes durant des décennies, collaborant et décidant aux côtés des monopoles de la manière dont on pourrait mettre en œuvre ces mesures anti-populaires dans chaque pays. Ces efforts ont reçu les subventions de plusieurs »fondations », telle la « fondation Ebert » social-démocrate qui cherchent à infléchir les positions des syndicats vers la recherche du consensus social.
Tous se sont rangés aux côtés de la ploutocratie européenne, la laissant faire tout son possible pour désarmer le mouvement social et s’attaquer aux droits des travailleurs. Pendant des années, ils ont signé avec les capitalistes des accords pour la diminution des salaires et des retraites, pour la réalisation de plans sociaux, pour des exonérations fiscales pour le patronat. Ils ont semé des illusions sur le fait qu’un capitalisme à visage humain était possible, que les marchés pouvaient être régulés et contrôlés et qu’ils pourraient s’attaquer à la spéculation qui est un élément inhérent et la norme de ce système d’exploitation. Ils proposent des revendications qui servent les intérêts du patronat et sa recherche de profit maximal tandis qu’ils adoptent pleinement une ligne qui permet l’optimisation des profits réalisés par le capital : l’opposition de façade. Les forces réformistes et opportunistes, les forces du syndicalisme jaune que soutient la CSI voient les mobilisations qu’elles organisent pour le 24 mars, qui sont totalement en phase avec les objectifs du capital européen, comme une « étape ».
Néanmoins, il ne s’agit pas de constater que ces forces sont incapables d’organiser la résistance des travailleurs. Elles cherchent aussi à faire passer l’idée de collaboration de classe dans les rangs des travailleurs, de les désorienter, elles se retournent contre les intérêts du peuple, elles sont de l’autre côté de la barrière. Cette position doit être démasquée même s’ils (les réformistes et jaunes. Note URCF) font des manœuvres hypocrites sous la pression des forces de classe et des travailleurs qui mettront fin qui mèneront in fine à la désillusion et à la démobilisation des masses laborieuses et populaires.
L’expérience du Parti Communiste de Grèce et sa lutte soulignent que l’émancipation et le rassemblement de la classe ouvrière rendent nécessaire le renforcement de la lutte contre les représentants du capital au sein du mouvement syndical. Les travailleurs doivent renforcer les forces qui luttent sur des positions de classe, renforcer l’organisation sur le lieu de travail et la lutte contre la ploutocratie et les politiques anti-populaires. Le mouvement populaire ne devrait s’attendre à rien d’autre de la part de la CSI et de la CES. Ces forces ont été au service du capital et elles agiront encore ainsi à l’avenir. Leurs interventions, leurs mobilisations visent à s’assurer le contrôle de la riposte des travailleurs, de les manipuler et de faire obstacle au développement de la lutte de classes.

La nécessité de la constitution d’une stratégie unifiée des forces sur des positions de classe et leur coordination à une échelle internationale à travers la Fédération Syndicale mondiale (FSM) est désormais à l’ordre du jour. Le conflit entre les forces sur des positions et les forces du consensus du « partenariat social » et du réformisme mènent à cela. Ce conflit renforcera de manière décisive la FSM et mènera à l’émancipation des forces sur des positions de classe.

L’expérience acquise souligne la nécessité de coordonner les actions de masse menées sur les lieux de travail, dans les quartiers populaires afin d’apporter une riposte résolue à l’attaque coordonnée du capital européen et des gouvernements bourgeois. Les travailleurs sont ceux qui produisent les richesses et doivent en revendiquer d’en reprendre possession.

Parti Communiste de Grèce.

Notes de l’URCF :

La CSI est l’organisation syndicale internationale, née en 2006 qui regroupe la majorité des syndicats dans le monde, elle défend les orientations traditionnelles de collaboration de classe et le « partenariat social » avec le capital. La France est représentée par la CFDT, la CFTC, FO, la FSU (par le biais de la centrale internationale enseignante) et la CGT qui a rejoint la CSI après sa rupture avec la FSM.

La CES regroupe les centrales syndicales des pays de l’UE. Sa direction est aux mains d’euro-bureaucrates syndicaux qui se font le relais des décisions de la Commission de Bruxelles et se chargent de leur mis en en œuvre afin de le faire « accepter » par la classe ouvrière et les travailleurs. De l’échec du référendum sur le TCE en France et aux Pays-Bas, à la lutte actuelle des travailleurs de Grèce, du Portugal et d’autres pays de l’UE, la CES connaît des difficultés croissantes à fédérer le consensus avec le capitalisme. CGT, CFDT, FO CFTC UNSA sont membres de la CES.

La FSM est née en 1945, après la victoire sur le fascisme e la volonté d’unir à l’échelle internationale tous les travailleurs de tous les pays, sur des positions de classe. Les syndicats nord-américains vont (suivis par le syndicats européens influencés par les partis sociaux-démocrates et leurs auxiliaires trotskistes organiser la scission avec la création de la CISL, en 1949. La FSM regroupe 100 millions d’adhérents, dont beaucoup dans des pays du « tiers-monde ». La CGT a quitté cette internationale syndicale en 1995, pour mieux rejoindre la CES et intégrer le syndicalisme d’accompagnement, la Fédération agro-alimentaire de la CGT ainsi que des syndicalistes de classe sont membres de cette confédération qui reste la plus engagée dans les luttes de classes.

avril 2010