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Bruxelles 7 décembre 2015

jeudi 10 décembre 2015

Une réunion a été organisée le 7 décembre a Bruxelles par le Parti Communiste Grec (KKE). Elle a été ouverte par son secrétaire général qui a rappelé les positions de son parti et en particulier sur les questions de l’impérialisme.

Ci-dessous de larges extraits de l’intervention que notre camarade Michel Gruselle, responsable aux questions internationales, y a prononcée au nom de notre parti.

Intervention de Michel Gruselle au nom du Parti Révolutionnaire -Communistes-

…Une fois de plus Hollande appelle tous les partis politiques à une « Union Nationale ».

Notre Parti dénonce cette « Union Sacrée » qui veut rassembler les travailleurs et le peuple aux côtés des exploiteurs, les grands industriels et financiers, le gouvernement et les partis à leur service. Il ne peut pas y avoir d’union entre les exploiteurs et les exploités. Cette "Union sacrée" est conçue comme un moyen de restreindre encore les libertés démocratiques.

Du Parti Socialiste aux Républicains, du Front National aux Verts et du Front de Gauche, tous sont d’accord pour renforcer la participation de la France aux interventions militaires en Syrie en aFRIQUE et au Moyen-Orient aux côtés des Etats-Unis, de l’Union Européenne. Dans cette guerre, les USA, la France, l’Union Européenne, la Russie et les puissances régionales comme Israël, la Turquie, L’Iran, le Qatar, les pays du Golfe, s’affrontent pour la domination de cette région. Dans ces affrontements inter impérialistes, Il n’y a aucune place pour l’émancipation des peuples.

Les multinationales dans leur course effrénée aux profits, dans la conquête de richesses nouvelles au moyen des guerres impérialistes, aidées en cela par leurs gouvernements successifs sont les premiers responsables de la situation en France et dans les pays agressés.
Chercher une autre origine à ces conflits, c’est vouloir dissimuler que la cause des guerres qui se multiplient prend sa racine dans le système capitaliste lui-même.

La défaite du camp socialiste a brutalement modifié le rapport des forces. Les pays d’Europe centrale comme les Républiques issues de l’URSS ont liquidé la propriété sociale et les acquis populaires.

…La fusion du capital financier et industriel s’est accentuée, elle est devenue la règle à l’échelle de toute la planète. Ces monopoles imposent des règles visant à liquider les avancées démocratiques et sociales. L’exemple le plus frappant de ce point de vue est bien celui de l’Union Européenne,

Le repartage du Monde et des zones d’influences est plus que jamais à l’ordre du jour et présente des dangers potentiels d’affrontements généralisés dont les guerres actuelles sont les prémices.

…Les groupes capitalistes qui sont à la tête en France, préparent activement de nouvelles constructions politiques qui devraient leur permettre de continuer la politique actuelle en l’aggravant rapidement. .. La lutte des classes va donc s’exacerber dans la période qui s’ouvre et rend encore plus nécessaire l’activité du parti révolutionnaire. Les élections des 6 et 13 décembre se situent très étroitement dans le cadre de l’Union Européenne, dans le cadre de cette Europe capitaliste que nous combattons. Ces grandes régions sont conçues pour s’intégrer à l’Europe du capital en liquidant la Nation. Ils ont pour cela à leur disposition trois partis politiques : Les Républicains, Le Parti Socialiste et le Front National. Avec l’aggravation continue de la situation du peuple, le mécontentement est profond, l’exaspération massive.

Ceux qui avaient voté Hollande pour chasser Sarkozy sont aujourd’hui nombreux à s’interroger. Des millions de travailleurs sont à la recherche d’une issue.

C’est pour préparer une relève éventuelle, que les forces du capital mettent en avant le Front National. Aujourd’hui en France, le capital a bien trois fers au feu : Les Républicains, le PS, le Front National.
L’enjeu de classe est donc fondamental. Il faut forger une alternative à la politique de guerre, antidémocratique et antisociale du gouvernement et des tenants de l’Union nationale. C’est l’objectif que nous nous sommes fixés dans notre bataille politique nationale, avec il faut le souligner la présentation d’une liste de notre parti dans une des grandes régions.

Mélenchon, le PCF, le Front de Gauche, appellent les travailleurs « à faire monter plus que jamais l’enjeu d’une alternative de gauche aux politiques d’austérité ». Quelle alternative ? C’est d’autant moins une alternative que le PCF appelle dès maintenant « à un rassemblement de toute la gauche au 2ème tour ». On voit également où mènent des organisations de type « Syriza » en Grèce, « Podémos » en Espagne, « Die Linke » en Allemagne, toutes soutenues en France par le Front de Gauche et qui sont la roue de secours à "gauche" pour le grand capital.

Le patronat et son organisation le MEDEF ont absolument besoin d’organisations syndicales « partenaires » à leur service. Ils combattent avec force toute tentative de renaissance d’un mouvement syndical à la fois de classe et de masse. Ils savent pouvoir compter en permanence sur le comportement de la CFDT partenaire servile du MEDEF et du gouvernement.

La direction de la CGT a abandonné depuis déjà longtemps toute référence à la lutte des classes. Mais actuellement une exigence apparaît, de plus en plus forte, venant d’adhérents syndiqués dans les entreprises, de certains responsables qui veulent que la CGT défende les revendications des travailleurs. De plus en plus nombreux, il réclament que la CGT impulse partout une lutte de classe, de plus en plus large, une lutte interprofessionnelle, au service des travailleurs.

…Face à cette offensive, tous ceux, syndiqués, responsables syndicaux, salariés, qui ne sont pas disposés à accepter cela, sont nombreux et s’expriment. C’est sur eux qu’il faut s’appuyer pour que grandisse l’exigence d’un syndicalisme qui se place sur le terrain de classe.

Que propose notre Parti ?

Nous sommes contre l’Europe capitaliste pour les mêmes raisons que nous sommes contre le capitalisme en France. Pour nous le combat contre l’Union Européenne est indissociable du combat pour abattre le capitalisme.

Chaque peuple doit décider par lui-même de son avenir, ce qui implique le respect de l’indépendance nationale.

Les échanges avec les autres nations en Europe et dans le Monde doivent se faire sur un pied d’égalité.

Le NON de notre parti à l’Europe capitaliste est totalement lié à la perspective que nous avançons pour la politique à mener dans notre pays, à la perspective de changement de politique que nous proposons au peuple français.

Il faut développer l’action du peuple français pour défendre la paix dans le monde et sur notre continent.

Il faut rompre avec l’OTAN instrument de l’impérialisme, dominée par les USA.

…Nous sommes les seuls qui disons clairement quelle autre politique nous voulons mener. Une politique de développement industriel, économique, social, au service du peuple, une politique qui ne peut être conduite que par le pouvoir de la classe ouvrière et des travailleurs sur la base de la propriété collective des grands moyens de production et d’échange : c’est à dire le socialisme seule alternative au capitalisme.