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Une crise politique sans précédent !

samedi 10 septembre 2016

Communiqué du Collectif National Intervention Communiste

9 septembre 2016

À un an de l’élection présidentielle, la crise politique dans notre pays connaît un nouvel approfondissement, à l’image de ce que connaissent d’autres pays du groupe impérialiste européen.

Quatre ans après avoir été élue, la social-démocratie a perdu les sénatoriales, les régionales, les cantonales, les municipales. Cramponnés à leur politique de classe au service du patronat, ralliant les positions généralement attribuées à l’extrême droite en matière de sécurité, de racisme, d’atteinte aux libertés démocratiques et publiques, à la pointe des agressions contre les peuples avec ou sans l’OTAN, PS, gouvernement et Président de la République connaissent un véritable rejet dans le monde du travail. Seul Pierre Laurent et la direction du PCF sont encore capables de geindre sur le sort de la soi-disant gauche.

À droite, "Les Républicains" apparaissent profondément divisés (pour preuve leurs 8 candidats à la primaire), sur une politique de guerre différente de celle appliquée par le PS, tandis que Sarkozy est rattrapé par les tribunaux.

Dans ce contexte, des éléments de recomposition politique sont mis en place, comme la démission de l’homme de la banque Rothschild, Emmanuel Macron, pour se lancer dans la course à l’élection présidentielle, ou la volonté de Mélenchon de jouer les Podemos français. Le nombre d’abstentions pourrait atteindre des records, tandis que le FN surfe dans les sondages, mais donne surtout la tonalité idéologique générale.

Cette crise politique a comme fond l’aiguisement de la crise générale du capitalisme et les signes de nouveaux rebondissements de ses aspects économiques. Or dans ce cadre, il n’y a pas d’alternative : les discours sur les réformes, sur les aménagements possibles, sont des leurres dont la fonction est de camoufler une politique, quelles que soient ses nuances, de gestion des affaires du capital monopoliste. C’est la raison pour laquelle tous, Marie Le Pen comprise, s’inscrivent dans la pérennité de l’UE.

Pour en sortir, il faut œuvrer à une politique de rupture frontale avec la politique du capital, rompre avec l’UE en mobilisant les travailleurs pour construire le pouvoir des travailleurs et des masses populaires, pour socialiser la propriété des moyens de production et d’échange et planifier l’économie.

C’est l’objectif que le Collectif National d’Intervention Communiste fixe au parti communiste qui sera créé les 22 et 23 octobre prochains à Paris. Nous appelons les militants révolutionnaires, tous ceux qui veulent en finir avec le climat contre-révolutionnaire qui domine dans le monde depuis la chute de l’URSS, à nous rejoindre sans plus attendre. La construction du Parti Communiste, parti qui fonde sa politique sur une démarche et une conception scientifique, le marxisme-léninisme et l’internationalisme prolétarien, est en effet inséparable de l’alternative politique à construire : le renversement révolutionnaire de la domination bourgeoise et l’édification d’une société socialiste-communiste.