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Libye : Halte à la guerre impérialiste !

mardi 29 mars 2011

L’agression impérialiste
contre la Libye est une tentative
des puissances occidentales
les plus bellicistes
(USA, Grande-Bretagne,
France) de contrôler les gisements
et voies d’approvisionnement
en pétrole et de freiner
(et si possible d’inverser)
le processus révolutionnaire
dans les pays d’Afrique du
nord. C’est une ingérence
inacceptable dans les affaires
intérieures d’un pays souverain.

Les pays qui ont voté pour la
guerre, en utilisant une fois
de plus l’ONU comme leur
instrument, en rejetant l’offre
de médiation du Président
Chavez, conçoivent le droit
international comme celui de
la canonnière de l’époque colonialiste.

Ainsi une poignée
d’États, parmi les plus puissants
du camp impérialiste,
s’arroge-t-elle le droit imprescriptible
de composer le
gouvernement de pays du
“Tiers-Monde” selon ses propres
intérêts capitalistes
avec ses marionnettes locales.

Paraphrasant Anatole
France, on peut écrire : “On
croit combattre pour la liberté,
on meurt en réalité pour
les profits des multinationales
du pétrole” !

Derrière le soulèvement en
Libye, depuis le début apparaît
le bras des impérialismes
nord-américain, français, britannique,
dont l’objectif, en
utilisant le mécontentement
et l’opposition libyenne, était
d’instaurer une zone tampon
entre la Tunisie et l’Égypte
pour garder le contrôle de la
région.

Alors que ces puissances
avaient tout mis en oeuvre
pour combattre les révolutions
tunisienne et égyptienne,
ne lâchant les dictateurs
Ben Ali et Moubarak
qu’au moment où leur défaite
était consommée, ces États
capitalistes se sont pris d’engouement pour la
“révolution” libyenne. Depuis
quand le capitalisme appuie-t-il des mouvements révolutionnaires ?
En réalité, le soulèvement
a été programmé
par ces mêmes grandes puissances,
en s’appuyant sur le
mécontentement existant.

Les “médiamensonges” ont
accompagné ce soulèvement
favorisé par le fait que les tribus
possédaient des armes ;
on nous a parlé de manifestations
réprimées que l’on n’a
jamais vues (sauf à Benghazi),
de “fuite de Kadhafi au
Venezuela”, de “révolution”
alors qu’il a fallu attendre
plusieurs semaines pour la
formation d’un “Conseil national
de transition” qui brille
par l’absence de programme
et même de revendications. Il
est incontestable que les forces
réactionnaires de l’opposition
libyenne - monarchistes,
libéraux, extrémistes cléricaux… - ont été à la manoeuvre
sous la dictée de l’impérialisme.

Ces traîtres, qui
sont en contact permanent
avec le commandement militaire
de l’agresseur, montrent
leur vrai visage de pantins
prêts à vendre leur pays
à l’Occident.

Les dérives maffieuses et affairistes
des courants bourgeois
au pouvoir ont affaibli,
année après année, la révolution
national-démocratique
libyenne, permettant aux forces
réactionnaires de vouloir
restaurer le statut de pays
colonisé de la Libye. Le régime
dirigé par Kadhafi bénéficie d’un soutien populaire
visible et incarne la résistance
à une nouvelle colonisation.

Sarkozy, chef de guerre de
la France impérialiste, se
veut le plus boutefeu, en
ayant dès le début défendu
la proposition de bombardements
continus sur la Libye,
qui ne manquent pas de
frapper des populations civiles,
et dont le prétexte au déclenchement
des hostilités
était leur “protection” !

Comme travailleurs, nous ne
pouvons manquer de faire le
lien entre les sommes faramineuses
consacrées à la
guerre, et la politique d’austérité
réservée aux familles
populaires sous l’alibi de
“réduire la dette de l’État”.

Alors que le pouvoir liquide
les services publics, supprime
des lits d’hôpitaux et
des unités de soins, que le
sous-effectif des enseignants
rend leur mission impossible
à remplir, que deux
ans de retraite nous ont été
volés, il y a soudain de l’argent
disponible pour agresser
un autre peuple. On estime
une heure de vol d’un
Rafale ou d’un Mirage à plus
de 10000 euros, hors kérosène.

Un seul missile coûte
environ 300 000 euros.
De l’argent, il y en a aussi du
côté des entreprises françaises
du CAC 40 qui dégagent
des profits cumulés de
80,373 milliards, soit +70%
sur 2009. Les actionnaires
sont gratifiés de 40 milliards
de dividendes. Les profits de
la France d’en haut se font
au détriment de la population
travailleuse. Le nombre
de chômeurs officiellement
recensés grimpe à 4,3 millions.

Les salaires majoritairement
pratiqués se situent
entre 1306 et 2178 euros par
mois, le fioul domestique
augmente de 23,3%, le gazole
de 14,6%, les fruits et
légumes de 11%. EDF et GDF
privatisés annoncent également
une nouvelle hausse
des prix.

Aux récentes élections, le
taux d’abstention a battu à
nouveau des records, les
électeurs ne se reconnaissant
plus dans ces partis qui
soutiennent et gèrent ce système
capitaliste criminel.

Les masques tombent, puisque
le PS dénonçait la temporisation
de Sarkozy et
soutient la guerre. Même
Mélenchon a voté au Parlement
européen la résolution
belliciste. Nous voilà comme
en 1914 avec l’union sacrée
autour des intérêts capitalistes
du pays !

Plus que jamais, il est nécessaire
de reconstruire un parti
communiste révolutionnaire
ayant la volonté d’en
finir avec le capitalisme et
non de l’aménager. Partout,
l’opposition à la guerre doit
se manifester par des défilés,
des grèves pour satisfaire
les revendications.

L’URCF, le 28 mars 2011.