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Défendons la Sécu !

mercredi 22 janvier 2014

TOUS ENSEMBLE POUR LA DÉFENSE

DE LA SÉCURITÉ SOCIALE !

1 - La Sécurité Sociale, une grande conquête des travailleurs

Le Préambule de la Constitution des IVème et Vème Républiques précise « Garantir à tous, notamment à l’enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs ».

L’Article 1er de la Sécurité Sociale stipule :
« Il est institué une organisation de la Sécurité Sociale destinée à garantir les travailleurs et leurs familles contre les risques de toute nature susceptible de réduire ou supprimer leur capacité de gain ».

La Sécurité Sociale a été une grande conquête sociale, conséquence de la Résistance armée antifasciste contre l’occupant nazi et un patronat largement collaborateur.

Dans ce contexte, des reculs ont été imposés au Capital et sous l’impulsion du ministre communiste Ambroise Croizat, a été assurée la gratuité de la santé. C’est la preuve que les luttes sont le meilleur moyen pour faire plier le patronat dans le contexte économique, encore plus difficile de 1945.

2 – Les attaques incessantes du Capital contre la Sécurité Sociale

La classe capitaliste n’a eu de cesse de revenir sur cette conquête pour s’attaquer au montant des remboursements, promouvoir une Sécu à plusieurs vitesses, prôner les mutuelles et assurances. Le patronat, dès les années 60, exigeait : « Les salariés doivent prendre la responsabilité de se couvrir individuellement contre la maladie, les accidents ». Les gouvernements de droite et de « gauche » au service de l’oligarchie financière vont réduire toujours plus les dépenses de santé et rogner les principes fondateurs de la Sécu. Les Ordonnances de 1967 sous De Gaulle vont briser l’unité de la Sécurité Sociale, l’éclatant en plusieurs Caisses autonomes, casser les droits démocratiques en supprimant les Élections administratives où 75 % des élus étaient des élus syndicaux, instaurer une cogestion Capital/FO étatisant ainsi la Sécu.

Le plan Juppé (1995) accorde au Parlement le droit de limiter les dépenses santé. Rocard (PS) ensuite va organiser la fiscalisation croissante des cotisations Sécurité Sociale. Impôt supplémentaire payé uniquement par les salariés avec ou sans emploi ! Le taux est passé de 1,1 % à 7,5 % aujourd’hui… pour une baisse constante des prestations et remboursements. Le Capital a toujours vu dans le salaire différé (salaire brut) une amputation inacceptable sur ses profits. L’objectif est donc de supprimer les cotisations patronales, de multiplier le profit en s’accaparant la partie brute du salaire.

Le « Pacte de responsabilité » (calque du « Pacte de confiance » du MEDEF) annoncé par Hollande constitue un nouveau cadeau au Capital. Il propose, après les 20 milliards d’exonération fiscale depuis des années pour les patrons, de passer ce montant à 30 milliards, les déchargeant ainsi de l’équivalent des cotisations familiales. Ayrault annonce clairement la couleur : « La réforme doit intégrer sans tabou la question de la compétitivité des entreprises ». En somme, la crise du capitalisme et la protection sociale doivent être payées par les seuls travailleurs. L’expérience montre que les centaines de milliards d’aides publiques au Capital n’ont jamais créé d’emplois durables… comme le prouvent les 5 millions d’inscrits au Pôle Emploi (2 millions sans indemnités) et les 3 millions de précaires.

La Sécurité Sociale est toujours plus inégalitaire, 1/3 des assujettis ne se fait plus soigner, les retraités et invalides sont mis à contribution pour financer la nouvelle Caisse Dépendance. Le montant moyen des remboursements est réduit à 55 %, les carrières s’allongent pour des pensions réduites ; des services, voire des hôpitaux publics ferment au nom de la « rentabilité financière » et de l’austérité imposée par les gouvernements et l’UE. En effet, la politique du Capital, mise en œuvre dans tous les États de l’UE, est de favoriser les mutuelles, assurances et fonds de pension, de s’attaquer à la solidarité intergénérationnelle, aux politiques sociales de santé, la protection sociale devenant un moyen supplémentaire de réaliser le profit capitaliste.

3 – Sauver et développer la Sécurité Sociale

Les communistes de l’URCF luttent pour le socialisme-communisme où, comme en URSS, la santé était totalement gratuite et financée uniquement par les bénéfices des entreprises nationalisées. Mais dans l’immédiat, l’urgence impose de sauver et développer la Sécurité Sociale, pour assurer le droit à la protection sociale et à la santé gratuite. Cela imposera des luttes et grèves pour faire reculer le Capital et tuer dans l’œuf le « Pacte de responsabilité » qui s’inscrit dans la liquidation de la dernière grande conquête sociale du XXème siècle.
C’est pourquoi nous vous invitons à signer la pétition suivante, en s’engageant à participer aux comités de défense de la Sécurité Sociale.


Tous ensemble pour défendre et reconquérir la Sécurité Sociale

- pour le retour plein et entier aux principes fondateurs de la Sécurité Sociale de 1945

- pour le droit à la protection sociale et à la santé gratuite

- taxation du capital pour financer la Sécu

- la santé n’est pas une marchandise : arrêt des fermetures de services et d’hôpitaux

- retour aux élections administratives démocratiques pour gérer les Caisses