Accueil > France > Mesures Fillon-Sarkozy : une stratégie de classe

Mesures Fillon-Sarkozy : une stratégie de classe

juin 2010

La stratégie des États et
des gouvernements bourgeois
est claire. A travers
l’austérité salariale, les
licenciements massifs, la
précarité croissante, l’allongement
du temps de
travail et de carrière, les « aides
publiques aux entreprises », il s’agit
de prendre toujours plus sur les
revenus du travail pour les transférer
dans les poches du capital.

Un exemple avec la BNPParibas,
qui a engrangé une hausse
de 93% de ses bénéfices en 2009
après avoir, avec ses concurrents,
reçu de l’État 360 milliards d’euros,
réemployés pour spéculer plus
que jamais. Profitant de la
« banqueroute » grecque, Sarkozy
et Fillon annoncent une nouvelle
batterie de mesures antisociales
lors d’un sommet « social » (sic)
… tant attendu par les directions
syndicales réformistes : suppression
des 2,5 milliards d’euros donnés
en 2009 comme obole aux
masses les plus démunies ; 6 milliards
en moins sur les RSA, APL,
AAH, aides aux chômeurs ou
prime de rentrée scolaire. Au final,
une panoplie de mesures pour garantir
à nouveau le profit maximal
à l’oligarchie financière et à ses
monopoles. Les écrans de fumée
dressés entre le capital et le travail
se déchirent aux yeux du plus
grand nombre, mais ce divorce
entre les actes et les mots, venant
de la classe capitaliste et de ses
représentants politiques, ne surprend
guère et n’occasionne qu’un
consensus très limité. Ce qui
sauve le capital, c’est le discours
opportuniste des partis et syndicats
réformistes qui créent des
illusions de fait dans les masses et
volent ainsi au secours des intérêts
de la classe dirigeante comme de
bons sapeurs pompiers du capitalisme.

L’obstacle majeur à la création
d’un large front de toutes les
victimes du capitalisme réside
dans les thèses de l’opportunisme
actuel.