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DE L’ARGENT POUR LES SALAIRES ET L’EMPLOI...

mercredi 1er juin 2011

... PAS POUR LES GUERRES IMPÉRIALISTES !

Un régime aux
abois d’autant
plus dangereux

Les élections cantonales se sont
traduites par l’aggravation de la
crise politique. Le parti
« majoritaire » UMP dirige désormais
le pays avec moins de 8 % des
suffrages des inscrits. Plus que la
montée réelle mais relative du FN
(également moins de 8 % des inscrits),
on assiste à la progression de
ses idées, y compris dans les couches
populaires. Sarkozy, par sa
démagogie, avec l’emprunt systématique
par le gouvernement de
propos et de mesures xénophobes
et racistes, fait également de l’immigré
le bouc-émissaire des maux
de la société.

L’abstention massive, ainsi que
les votes pour les listes de la
« gauche de la gauche », reflètent à
leur façon le mécontentement et la
colère restés intacts après la
grande bataille des retraites. Chaque
jour, l’austérité gouvernementale
engendre la baisse des salaires
et du pouvoir d’achat, aggravée par
la hausse des prix de l’essence et
des produits alimentaires de base.

La casse des services publics et la
non satisfaction dramatique des
besoins, concernant particulièrement
l’école publique et la santé, la
montée du chômage et la précarisation
des conditions de vie de la jeunesse
 ; tout cela aurait un justificatif
pour le Capital et l’État : la lutte
contre le déficit public et le respect
du pacte de stabilité de l’UE, pour
nous faire payer la crise du capitalisme
qui n’en finit pas. Mensonges
 !

Les trois guerres de
l’impérialisme
français

Mensonges qui volent en éclat,
quand, sans se soucier nullement
de l’aggravation de ce déficit
(alimenté par les centaines de milliards
d’aide au Capital), l’État capitaliste
français est engagé sur trois
fronts armés. L’expérience historique
montre qu’un régime aux abois
est poussé aux aventures guerrières,
pour « redorer son blason ».

Toutefois, la cause principale de
l’engagement belliciste de la France
se situe dans la volonté des grands
groupes monopolistes comme Total
de réaliser des surprofits en utilisant
l’argent public pour financer
les expéditions militaires.

En Afghanistan depuis 10 ans, on
prétend lutter contre le
« terrorisme international » en protégeant
militairement un narcoÉtat.
58 soldats français, plus les
victimes civiles afghanes, sont tombés
en réalité pour permettre aux
entreprises françaises, américaines,
allemandes, de contrôler la route
du gaz et du pétrole.

En Libye, la France et l’OTAN
bombardent sans relâche ce pays
pour aider une poignée
« d’insurgés », dont nul ne connaît
le programme, sinon les sympathies
pour l’impérialisme et le passé
colonisé de la Libye (cf leur emblème
monarchiste). Cette violation
du droit international, même couverte
par le Conseil de sécurité aux
mains des puissances capitalistes
(après la contre-révolution en
URSS), consiste à s’ingérer dans les
affaires d’un État indépendant, et à
soutenir l’opposition au régime (y
compris par une future intervention
terrestre). C’est une base juridique
pour d’innombrables guerres,
c’est la carte du monde redessinée
au profit des grandes puissances
impérialistes. « L’ingérence humanitaire
 » est le credo d’intellectuels
comme Bernard Henri-Lévy
ou André Glucksman, qui ont toujours
joué les rabatteurs des guerres
de l’OTAN. « Humanitaire »,
alors que les bombes françaises,
américaines, britanniques, tuent
des civils et détruisent des bâtiments
publics ! Cette sale guerre en
Libye a pour finalité réelle la possession
intégrale des puits de pétrole
et des réserves de gaz
(découvertes en janvier !).

En Côte d’Ivoire, l’impérialisme
français est plus que jamais arcbouté
sur la défense, par tous les
moyens, de la « Françafrique ».
Dans ce pays, la France et les États-
Unis avaient leur candidat qui devait
l’emporter par tous les
moyens, l’homme du fonds monétaire
international Ouattara. L’internationalisation
de la guerre civile,
l’utilisation du corps expéditionnaire
français, le tir de missiles
sur le siège officiel de la Présidence
ivoirienne, constituent un acte d’agression
typique contre un pays qui
n’est pas en guerre contre le nôtre !

A ceux qui auraient encore quelques
illusions sur « l’affrontement
droite/gauche », le consensus
UMP/PS sur les guerres impérialistes
confirme les autres accords sur
la construction de l’Europe capitaliste
et sur le soutien aux intérêts
du capital financier. Consensus qui
s’étend jusqu’à Mélenchon, qui a
voté la guerre avec son groupe au
Parlement européen !

Contre les guerres
et pour nos
revendications !

Ces guerres sont non seulement
injustes, criminelles, mais aussi
coûteuses, et les dépenses sont faites
au détriment des intérêts des
travailleurs du pays agresseur et
agressé. Le mouvement ouvrier
doit renouer avec ses meilleures
traditions internationalistes, et lier
combat pour les revendications
sociales et luttes anti-guerre.

Par les luttes, par les grèves, par
le combat anti-impérialiste et pour
la seule alternative : le socialisme,
nous contribuerons à aider les peuples
opprimés par l’impérialisme
français. «  Un peuple qui en opprime
un autre ne saurait être libre (…) et
forge ses propres chaînes
 » (K.
Marx).