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Les promesses et la réalité (Jean Sanitas)

avril 2011

«  Je serai le Président du pouvoir d’achat  », dixit
le candidat Nicolas Sarkozy, au cours de sa campagne
électorale ! Promesse qui a vécu ce que vivent
les promesses électorales : le temps d’un discours…

Une récente statistique sur les prix pratiqués, et qui
concerne des produits alimentaires courants, statistique
tout à fait officielle, le prouve, et donne quelques
chiffres, à titre d’exemples frappants : En 2000, la
baguette de pain coûtait 3 francs ; en 2008 : 0,85 €
(+85%) ; un café valait 6 francs ; en 2008 : 1,50 €
(+64%) ; le gaz butane coûtait 130 francs ; en
2008 : 30 € (+51%) ; 1litre de lait valait 1,30
francs ; en 2008 : 0,56 € (+183%) ; 1 kg de pommes
de terre valait 1,50 francs ; en 2008 : 3,30€
(+1435% !)

Par contre et dans le même temps, la même statistique
nous apprend que le salaire annuel moyen
des ouvriers et salariés a diminué de 0,5% !
Sarkozy a, quant à lui, été le président de son propre
pouvoir d’achat et de celui, en particulier, des
nantis du grand Capital : ainsi, de 6 075,89 € net,
le salaire mensuel du Président est passé à 19 331 €,
soit + 218% !
Selon une étude du journal « La Tribune », près de 3
patrons français sur 4 ont gagné 40% de plus en
2007 qu’en 2006.

La rémunération des poids lourds du CAC 40 a bondi
à quelque 6 millions d’euros mensuels et, en 2007,
77 % des dirigeants des grandes entreprises françaises
ont vu leurs revenus tellement enfler qu’ils sont,
toujours selon « La Tribune », les patrons les mieux
payés d’Europe.

Entre parenthèse, qu’il me soit permis de révéler - ce
n’est plus un secret - le salaire annuel de D.S.K.,
patron du FMI, en (grande) amitié avec Sarkozy :
500 000 € nets, auxquels il convient d’ajouter de
substantiels avantages en nature restant à chiffrer !

À propos d’avantages en nature, sachez que, donnant
l’exemple à son 1er ministre et à tous ses autres ministres,
et malgré les rodomontades destinées au
citoyen lambda, N. Sarkozy a profité, et profite encore,
(et pas seulement M.A.M., empêtrée dans ses
mensonges à rallonges) des largesses de maints chefs
d’État, la plupart en compte avec la démocratie, mais
qu’importe ! Je pense en particulier au roi du Maroc
(mais la liste est longue…). Et que dire aussi de ses
« amitiés » avec de généreux milliardaires de la
mondialisation ? Je pourrais à l’envi établir une longue
liste de ses amitiés « très particulières » !

Fin… provisoire…

Jean Sanitas