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Grève générale pour sauver les retraites !

septembre 2010

Le basculement du rapport
de forces en faveur
de la bourgeoisie et des
États capitalistes à l’échelle internationale,
dans les années 1980,
s’est traduit par un déferlement de
mesures antisociales visant à liquider
tous les acquis de l’aprèsguerre.

En France, les travailleurs et leurs
familles subissent jour après jour
les contre-réformes poursuivies et
amplifiées par le gouvernement
Sarkozy, n’épargnant aucun secteur
essentiel à la vie, au développement
et à l’épanouissement de
la population. Seule une minorité
trouve son compte en tirant d’énormes
dividendes de la politique
menée par les gouvernements
capitalistes qui se sont succédé au
service de la bourgeoisie monopoliste.
Parmi ces mesures scélérates et
iniques, la réforme des retraites
constitue une attaque majeure
contre la classe ouvrière et ses
alliés. De plus, au-delà même de
l’allongement de la durée des cotisations
ouvrant droit à une retraite
pleine et entière et la mise en
cause des régimes spéciaux, cette
réforme tend vers la suppression
du droit universel à la santé, c’està-
dire à une couverture sociale de
la naissance à la fin de vie en matière
de médecine préventive et
réparatrice, comme mentionné
dans la Constitution.

Or, malgré l’importance de l’enjeu
et les attaques répétées, plus
particulièrement, depuis le plan
Juppé de 1995 à l’origine d’un
formidable mouvement, les étatsmajors
syndicaux, notamment
celui de la CGT, n’ont pas créé les
conditions pour mettre en échec
ces projets.

L’adhésion de la CGT à la CES,
rouage de l’Union Européenne, en
1999, confirme les orientations
réformistes adoptées par cette
organisation lors de son 45ème
Congrès qui s’est tenu en décembre
1995, en plein mouvement
social contre, précisément, la première
salve d’envergure lancée
contre les retraites et le financement
de la sécurité sociale.

Lutter contre les
manoeuvres
dilatoires des états-majors
syndicaux

La CGT s’est banalisée comme
une force d’aménagement du capitalisme.
Ses dirigeants tournent
le dos à l’héritage des luttes qui
ont marqué son histoire et celle du
mouvement ouvrier tout entier.

Un tournant caractérisé par l’absence
de grande victoire et des
reculs sans précédent malgré la
combativité réelle des travailleurs.
Les tenants du « syndicalisme
rassemblé » usent de manoeuvres
dilatoires pour freiner les luttes et
dévoyer les revendications des
travailleurs.

L’analyse de la stratégie de diversion
de l’intersyndicale à travers
tous les conflits qui ont émaillé
cette dernière période, révèle que
toutes les potentialités réelles
n’ont délibérément pas été éprouvées
pour être relayées par les
masses. L’intersyndicale s’obstinant
à appeler à des journées de
manifestations espacées et sans
lendemain et à exhorter le gouvernement
à négocier son projet.

La stratégie des manifestations
sans grève générale avec occupation
des usines, administrations et
services est une stratégie d’échec.
Elle favorise l’offensive du pouvoir
et du patronat. Il est clair que
les syndicats, à leur tête la CGT,
agissent pour éviter toute généralisation
des luttes, comme si la
défense de la fonction et des services
publics n’intéressait que les
salariés de ce secteur, comme si la
réforme des retraites n’intéresse
que les préretraités.

A l’opposé, la stratégie des forces
du capital est
parfaitement
coordonnée à
l’échelle européenne,
comme
en atteste l’enchaînement
des
contre-réformes
initiées par la
Commission de
Bruxelles.

Préparer la
grève
générale
pour
sauver les
retraites

Il est donc évident
qu’il n’y a
rien à discuter
avec le gouvernement.
La grève générale est possible
au regard de la combativité
des travailleurs dans de nombreux
secteurs d’activité.

Il est du devoir des révolutionnaires
communistes et des syndicalistes
de classe de renforcer leurs
liens avec les masses pour les
éclairer sur la nocivité du
« chacun pour soi » et de l’apologie
des luttes sectorielles, et sur la
nécessité de synthétiser et de fédérer
leurs revendications dans un
« Tous ensemble » offensif. D’agir
en priorité dans les entreprises
en lutte et dans les secteurs stratégiques
et prioritaires où sont traditionnellement
concentrés les
forces syndicales et les militants
parmi les plus aguerris à la lutte
des classes : transports, énergie,
télécommunications…

Dans le contexte actuel, le projet
de préparation à la grève générale
ne sera sans doute pas une tâche
facile. Il se heurtera au poids des
directions syndicales réformistes
sur les masses, à leur emprise sur
leurs corps militants, y compris
les plus combatifs, mais aussi à la
résignation d’une masse importante
des travailleurs qui n’en finit
plus d’accumuler les échecs.

L’URCF apporte son soutien pour
le rassemblement des militants de
lutte de classe en un courant d’opposition
aux directions syndicales
réformistes, un courant structuré,
combatif, discipliné et influent sur
le terrain. Ce travail de conviction
et d’action est indissociable de la
critique ferme et résolue des centrales
réformistes, et de la roublardise
de leurs dirigeants. Il n’y a
pas d’autre voie que celle de l’opposition
large et unie pour les
vaincre et pour battre le patronat
et son gouvernement.