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VIVE LE 8 MARS !

vendredi 8 mars 2013

... JOURNÉE INTERNATIONALE DE LUTTE DES FEMMES

Déclaration de l’URCF

Depuis quelques années nous assistons à une réécriture du 8 mars par la bourgeoisie capitaliste dans une optique récupérée par les marchands du temple pour créer un marché sous couvert de « fête de la femme » débarrassée de toute approche de classe et de combat.

Le 8 mars, né à l’initiative du mouvement ouvrier révolutionnaire et syndical sous l’impulsion en 1911 de Klara Zetkin, est en réalité la journée internationale de lutte des femmes pour leurs droits et émancipation.

Marx avait analysé la tendance du capitalisme à paupériser les travailleurs, si bien que le salaire du père ne permet plus depuis longtemps l’entretien de la famille. Le siècle précédent a donc vu l’irruption de la femme dans la production. Aujourd’hui aux USA, 75 % des femmes travaillent, en France 88 %. Dans cette venue massive dans l’emploi réside une contradiction du capitalisme entre le modèle idéologique du rôle de la femme forgée par le cléricalisme qui voue la femme au foyer et la cantonne dans son rôle de mère, et la réalité économique (les bas revenus) qui ont fait de la femme une travailleuse.
Ainsi Engels a raison de constater que la femme ouvrière est doublement exploitée comme prolétaire et comme ménagère dans les tâches domestiques.

En même temps, les femmes, dans le mouvement syndical, dans les partis communistes, ont pris conscience que la revendication d’égalité non seulement était juste mais vraie. Ainsi les femmes travailleuses ont pu mesurer que seule l’orientation de classe permet de lier combat pour la libération de la femme et combat contre le capitalisme oppresseur. Les femmes, que l’idéologie libérale et cléricale voulait soumises, sont une part décisive des futurs fossoyeurs du système d’exploitation.

Aujourd’hui, à l’heure de la globalisation impérialiste, les femmes constituent 75 % des rangs des pauvres dans le monde. En France, elles constituent près de la moitié des membres du prolétariat dans les emplois non qualifiés, les employées connaissent des conditions de vie et de travail similaires. Lorsque des entreprises ferment ou délocalisent, les femmes sont souvent les premières à être licenciées. Il est même des idéologues du Capital qui prônent des « aides incitatives » pour que la femme reste au foyer, le salaire familial cher au FN poursuit bien cette visée.
L’armée industrielle de réserve, (Marx désignant les privés d’emploi), est donc composée d’un grand nombre de femmes que l’on rappellera à la production comme lors des guerres impérialistes.

Lénine écrivait :
« Camarades ouvrières, les intérêts des ouvriers et des ouvrières sont égaux, c’est seulement dans la lutte avec les ouvriers dans des organisations prolétariennes communes, dans le POSDR (Parti bolchevique), les syndicats, les clubs ouvriers et les coopératives, que nous gagnerons nos droits et une vie meilleure ».

En effet, le capitalisme ayant perdu depuis plus d’un siècle toute capacité démocratique et progressiste, les victimes du système sont toujours plus nombreuses, y compris les femmes dans les milieux intellectuels ou des professions libérales, les mères chargées de foyer monoparental.
Le capitalisme est incapable d’assurer l’égalité homme/femme ; en France et dans l’UE, à travail égal, la femme est payée de 25 à 30 % en moins, soit 3 mois de moins de salaires en fin d’année !

Ces injustices insupportables qui touchent même des femmes autrefois « privilégiées » - et qui de plus en plus doivent affronter parfois sexisme, discriminations et harcèlements de toute nature - ont engendré un « féminisme en soi » débarrassé de toute approche de classe faisant parfois du « séparatisme » féminin un critère décisif de combat.

L’ennemi, ce n’est pas l’homme en soi, mais le capitalisme qui engendre les comportements et lois sexistes, discriminatoires, inégalitaires.

C’est pourquoi nous appelons les femmes ouvrières, étudiantes, intellectuelles et employées :

- à rejoindre le combat de l’URCF pour forger un véritable Parti communiste ouvrier et révolutionnaire

- à combattre, aux côtés de leurs frères de classe, toutes les manifestations de sexisme, d’inégalités, d’oppression, toute marchandisation du corps des femmes

- à imposer le « à travail égal, salaire égal » et à refuser les principes de soumission à l’homme et à la nature inculquée par le cléricalisme de toute forme

- à œuvrer à rappeler ce que les États socialistes (URSS en tête) ont réalisé dans le domaine de l’émancipation féminine à contre courant des calomnies et mensonges du Capital

- à utiliser le grand potentiel révolutionnaire des femmes dans le combat général pour la démocratie, contre les guerres impérialistes et pour le socialisme, car la suppression de l’exploitation capitaliste et de l’oppression sur les femmes se conditionnent mutuellement.

VIVE LE 8 MARS !

Bonne fête à nos mères, sœurs, compagnes et camarades de combat !

l’URCF, le 8 mars 2013