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PC de Grèce (KKE) : UE et "souveraineté nationale"...

mardi 21 février 2012

SOUVERAINETE "NATIONALE" OU POPULAIRE ?

Un des arguments utilisés par les forces bourgeoises et opportunistes en Grèce pour camoufler les causes de la crise du capitalisme, ayant ses racines dans la contradiction de base qui caractérise la société capitaliste entre le capital et le travail, est l’argument sur la « perte de souveraineté nationale ».

Ainsi en découlent, pour ceux qui invoquent cet argument, des variations de cette ligne : «  Le gouvernement ne doit pas négocier  », «  Le gouvernement applique les ordres de l’étranger  » ou «  Ils servent les Allemands  », «  Les étrangers nous gouvernent  », «  Nous sommes sous l’occupation  », «  La Grèce est devenue un protectorat  », «  Nous avons perdu la souveraineté nationale  », etc.

En effet, ce dernier point est utilisé par les leaders du parti social-démocrate et de l’Internationale socialiste et par l’ancien premier ministre Georges Papandreou qui clame qu’en raison de la crise, nous avons perdu la souveraineté nationale et que les travailleurs doivent endurer les sévères mesures d’austérité, ainsi l’économie se renforcera et nous pourrons retrouver notre « souveraineté nationale ».

Le KKE entre en conflit avec les points cités ci-dessus qui trompent le peuple, car ils dénaturent la réalité et proposent des solutions caduques dans le cadre du capitalisme.

De plus, ils présentent de manière non scientifique les rapports de dépendance et d’interdépendance qui émergent de la structure de l’impérialisme et de l’intérieur des « unions impérialistes » comme l’UE, comme une conséquence de la perte de « souveraineté nationale », alors que cela résulte du développement inégal entre pays capitalistes.

La classe bourgeoise de chaque pays participe à cette « union », non en raison d’une « trahison » ou d’un « antipatriotisme », mais pour servir ses intérêts de classe !
Il s’agit pour elle de renforcer ses positions dans chaque pays contre la classe ouvrière en utilisant à la fois la répression et les mécanismes que possèdent ces « unions ».
Tout cela est conçu par la bourgeoisie pour mieux participer à la compétition globale avec les Américains, les Japonais, les Chinois, les Russes et autres monopoles, pour accroître ses profits.
A la base de cette ambition, sont cédés des droits de souveraineté dans les relations interétatiques.

Ces relations de dépendance et d’interdépendance ne seront pas abolies dans le cadre de l’humanisation des « Unions impérialistes » ou avec plus de « démocratie » dans les institutions européennes, comme le demandent les opportunistes, mais à travers le désengagement des pays de ces unions, leur dissolution, l’établissement du pouvoir de la classe ouvrière, la socialisation des moyens de production et d’échange, la planification centrale et le contrôle ouvrier de l’économie, au moyen du socialisme !

KKE - février 2012 (traduit par l’URCF)